8BN-Satriani

23 May 2018
Claude Côté

Quatre questions à Joe Satriani
En spectacle le 25 mai au MTelus

Joe Satriani
Le guitariste new-yorkais de 61 ans vient de lancer son 36e album, What Happens Next (Sony Legacy), si l’on inclut ceux avec Chickenfoot, son autre groupe et G3, le concept dont Steve Vai fait partie, depuis ses débuts fulgurants il y a trente ans, alors que le virtuose s’est fait connaître avec la chanson Surfing With The Alien. 

Au total dix chansons de guitares corrosives aux allures de pyrotechnie, véritable démonstration de dextérité et de haute voltige. Celui que l’on surnomme Satch revient dans la mythique salle où il s’est produit plusieurs fois. À quelques jours de son escale montréalaise, nous lui avons posé 4 questions:

Société Blues de Montréal: Vous êtes influencé par le blues?

Joe Satriani: Le bluesman que j’ai le plus écouté est John Lee Hooker, mon grand frère était un harmoniciste blues. Plus tard, j’ai apprécié le genre à travers des guitaristes comme Jimi Hendrix, Eric Clapton et Jimmy Page. Et c’est à ce moment que je me suis dit: ok, je devrais écouter Buddy Guy, BB King, jusqu’à Robert Johnson. Quiconque a écouté mes albums peut tout de suite distinguer la saveur blues derrière mes compositions.

SBM: Vous avez été brièvement un membre de Deep Purple en 1993 et 1994, Racontez-nous votre expérience?

JS: Je remplaçais Ritchie Blackmore au pied levé avec seulement une semaine pour apprendre les chansons et les répéter avec le groupe. J’ai été de la tournée européenne de deux mois cet été-là. Des gars formidables, de grands musiciens. La première chose qu’ils m’ont dit c’est: sois toi-même, n’essaie pas d’imiter Ritchie. J’ai eu la chance de jouer Child in Time et Smoke on The Water, mes deux préférées de Deep Purple. Des chansons qui pouvaient s’étirer sous forme de jams et j’aimais vraiment ça. Après plusieurs mois ensemble, j’ai réalisé que je n’étais pas la bonne personne dans cette chaise et surtout, je voulais retourner à ma carrière solo. 

SBM: Glenn Hugues (ex-Deep Purple/Black Country Communion) et Chad Smith (Red Hot Chili Peppers et Chickenfoot, l’autre groupe de Satriani)), vos compagnons d’arme sur What Happens Next ne sont pas de la tournée, leur disponibilité était seulement pour l’enregistrement du disque. Qui vous accompagne sur scène?

JS: Bryan Beller à la basse, qui joue avec moi depuis cinq ans, Mike Keneally, aux claviers et guitare, on est ensemble depuis dix ans, et le batteur Joe Travers. La cohésion est parfaite, on se connait depuis plus de dix ans.

SBM: Parlez-nous un peu de ce nouveau disque…

JS: Tout d’abord, de retrouver Chad Smith, qui est un volcan, une tornade et un génie musical fut une bénédiction puisqu’il est était disponible. Je savais que Glenn Hughes et lui allaient bien s’entendre. Et ce dernier était content de ne pas avoir à chanter et d’être sollicité seulement pour son rôle de bassiste. Et il était clair au départ qu’ils n’allaient pas partir en tournée avec moi. Alors je leur aie dit: enregistrons la magie du rock’ roll!. Ce fut intense: il a suffit de sept jours! J’aime beaucoup les titres Catbot et Super Funky Badass mais au final, il y a plusieurs cadences et styles variés. J’ai travaillé fort à composer les 11 chansons parce que je savais qui allait m’accompagner en studio!

En spectacle le 25 mai au MTelus.
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