7BN-Rob Lutes CD

13 Septembre 2017

Rob Lutes: Walk in the Dark
Claude Côté, collaboration spéciale

Rob Lutes
Le travail récompensé de l’artisan

Le montréalais Rob Lutes poursuit sa quête de l’absolu et des grand espaces avec la parution de son septième disque auto-produit et co-réalisé avec le vétéran de studio Rob Heany. Un retour en mode solo, après l’intermède Sussex, duo qu’il formait avec le vibraphoniste Michael Emenau, le tandem s’est extirpé comme on pouvait s’y attendre des tales de l’americana, mais à l’écoute des chansons folk, blues et country que vient de pondre le toujours inspiré Lutes, on a affaire ici, comme s’il fallait le re-confirmer, à un grand artisan de chanson qui connaît chaque mètre carré de son écosystème. Nous lui avons parlé.

«Avec Sussex, nous étions un groupe de six musiciens, le choc des idées est plus foisonnant, il faut consulter, obtenir un consensus, à l’opposé, mon partenaire et guitariste Rob McDonald et moi sommes vraiment sur la même longueur d’onde lorsque je fais ma propre musique. Avant d’enregistrer ce disque, j’avais un bon feeling à propos des maquettes de chansons que j’avais écrites. Et je me suis alors demandé: avec qui j’aimerais les endisquer?»

Les deux Rob ont invité une pléiade de musiciens, l’harmoniciste Guy Bélanger qui est notamment mis en évidence sur l’hommage au regretté James Cotton, casting de circonstance. Aussi, le joueur d’orgue Hammond B-3 Bob Stagg, ambassadeur par excellence de son instrument chez nous, le guitariste Joe Grass et l’auteur de chansons folk Ian Kelly, pour ne nommer que ceux-là.

«Je connais Ian depuis une dizaine d’années, j’avais joué de la guitare sur sa chanson Take Me Home de son deuxième album et à nouveau sur Superfolk. Ce gars-là possède une voix surréelle.»

Avec sa voix éraillée qui réconforte et fait du bien, quel qualificatif peut-on accoler à celle de Lutes? Somptueuse? Majestueuse? Walk in The Dark est traversé par ce tissu vocal unique et transcendant, le poil nous hérisse à chaque vers, chaque couplet. Et comment lui vient l’inspiration des mots?

«J’enregistre des bouts de phrases sur mon téléphone, des mélodies, parfois je suis en voiture (le classique) et je m’arrête juste pour cela. C’est Tom Waits qui a le mieux résumé ce qu’est l’inspiration: si tu veux attraper un gros poisson, tu mets ta ligne à l’eau et tu gardes le silence!»

En magasin depuis le 8 septembre.

Spectacle-lancement le 14 octobre.
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